Le 03 octobre dernier, le quintet féminin BRIDEAR s’emparait de la scène de la Boule Noire (Paris). L’occasion pour elles de retrouver leur public français après plus de dix huit mois de pandémie. L’équipe de KARAOME a ainsi eu la chance de pouvoir s’entretenir avec les cinq musiciennes que l’on espère voir, bientôt, de retour chez nous !
KRM - Pour commencer, pouvez-vous s’il vous plaît vous présenter et nous expliquer qu’est ce qui vous a mené à faire de la musique ?
KIMI (Vo.) - BRIDEAR est un groupe international féminin de hard-rock/metal. J’ai découvert le monde de la musique quand j’étais plus jeune après avoir vu le groupe japonais SEX MACHINEGUNS sur scène. J’ai alors compris que je voulais être sur scène également, c’est pourquoi j’ai commencé à faire de la musique et j’ai monté un groupe. C’est en 2012 que BRIDEAR a été officiellement formé !
KRM - Votre groupe a évolué depuis ses débuts. Mais pouvez-vous nous expliquer comment BRIDEAR est né ? Et pourquoi avez-vous choisi ce nom ? Il semblerait que ce soit un mix entre les mots anglais BRIDE et DEAR.
HARU (Ba&Ch.) - J’ai rencontré KIMI grâce à la musique et nous avons décidé de créer un groupe entièrement féminin ensemble ! C’est ainsi que ça a commencé. Nous souhaitions un nom féminin, donc nous avons mixé Bride et Dear parmi la multitude de noms que nous avions sélectionné. C’est comme ça que nous avons inventé BRIDEAR.
KRM - Vos influences musicales sont vraiment diversifiées. Comment créez vous une nouvelle chanson ? Et comment trouvez-vous le parfait équilibre entre vos influences respectives ?
KIMI - Chaque membre fait ses propres démos, puis demande aux autres membres ou au producteur de les arranger pour ça colle aux idées. Tout le monde aime des musiques différentes, et je crois que cette diversité est le résultat d’une fusion parfaite entre ce que nous aimons toutes. L’équilibre est atteint grâce aux arrangements finaux.
KRM - Ayumi et Natsumi sont les dernières à avoir rejoint le groupe. Pourquoi avoir accepté de rejoindre BRIDEAR ?
AYUMI (Gt.) - J’ai rejoins BRIDEAR la première. J’ai rencontré KIMI quand mon groupe précédent est entré en pause. Le timing coïncidait avec la proposition de rejoindre BRIDEAR. L’ensemble des membres étaient très inspirées au niveau de la musique et je voulais travailler avec elles.
NATSUMI (Dr.) - Quand j’ai écouté la musique de BRIDEAR, je l’ai tout de suite aimé. Et la première fois que nous avons joué ensemble, j’ai été tellement impressionnée par le son et l’ambiance que nous avions créé que j’ai voulu les rejoindre.
KRM - Votre groupe a débuté en 2012 et est devenu major en 2019. Comment BRIDEAR a évolué au cours de ces années ? Avez-vous changé quelque chose dans vos compositions en devenant major ?
HARU - Depuis le début, nous n’avons pas changé l’importance accordée à une mélodie intense. Mais, notre panel d’arrangements s’est développé. C’est maintenant plus sophistiqué. Je pense que nous sommes devenus des compositeurs et des arrangeurs plus accomplis !
KRM - “Ghoul” est entièrement écrit en japonais. A l’inverse, vos dernières réalisations sont en anglais. Comment déterminer vous dans quelle langue vous allez chanter ?
KIMI - J’ai l’habitude d’écrire en japonais car j’aime la tonalité du japonais. Mais j’ai choisi d’écrire certaines chansons en anglais car je souhaite qu’elles soient écoutées par des personnes d’autres pays. Cela augmente la portée de notre musique.
KRM - Concernant vos dernières sorties, deux pistes nous ont marquées. La première est “Day Break”. C’est d’ailleurs l’un de vos MV les plus vus sur YouTube ! Dans cette chanson, vous répétez souvent la phrase “We run into the world to keep shining”, alors que le clip est plutôt sombre. Quel message avez-vous voulu transmettre ?
KIMI - Le thème principal de “Daybreak” est le fait d’embarquer pour un nouveau voyage. Et j’espère que chacun peut ressentir la vidéo comme le début de ce voyage. Un moyen d’atteindre la lumière. On débute dans l’ombre et les ténèbres pour être entraîner vers l’espoir.
KRM - “BRAVE NEW WORLD REVISITED” est le second MV dont nous souhaitions discuter. Nous pouvons y apercevoir des images du Japon et du monde. Notre monde vient de changer à cause de la crise sanitaire et à cause de problèmes propres à chacun… Mais dans ce morceau, vous nous demandez de “keep our fist and fight”. Se battre contre qui ou quoi ?
KIMI - Depuis le début de la crise du coronavirus, j’ai le sentiment, qu’au Japon, le divertissement n’est pas quelque chose de nécessaire. Et cela nous oppresse. C’est contre cela que nous nous battons !
HARU - Je crois que nos vies ont réellement changé à cause de cette épidémie. Cependant, je pense que nous devons faire face à cette situation et aller de l’avant. Dans le monde de la musique, cela a été tellement frustrant de voir des concerts annulés. Mais nous n’avons pas abandonné ! C’est ainsi que nous avons été capable de faire cette tournée européenne !
KRM - Depuis le 30 septembre, vous êtes de retour en Europe. Qu’est-ce que cela fait d’être de retour ?
KIMI - Il y a tellement plus de fans venus nous voir que lors des fois précédentes ! Nous sommes tellement heureuses d’être de retour. Beaucoup de gens viennent nous voir après les concerts, et ça nous encourage à donner le meilleur de nous-même !
HARU - Je suis tellement heureuse d’être en tournée ! Nous avons déjà hâte de pouvoir revenir aussi vite que possible. Cette tournée nous a donné beaucoup d’inspiration. Il y a eu tellement de challenges à relever pour l’organiser. Nous avons été capables de le faire grâce à l’aide des membres et de beaucoup de personnes. Cela est une grande force pour BRIDEAR. Les sourires sur les visages des personnes venues nous voir mais également des membres et du staff nous ont réellement marqués ! Cela m’a fait réaliser que les japonais et les étrangers avaient le même désir de pouvoir à nouveau profiter de la musique.
MISAKI (Gt.) - C’est comme un rêve qui devient, à nouveau, réalité ! C’est comme ça que je le ressens ! A l’inverse, quand nous allons atterrir au Japon le 13 octobre, je vais avoir l’impression de sortir de mon rêve.
AYUMI - J’étais vraiment heureuse de voir que tout le monde était tellement gentil et accueillant. Les concerts étaient vraiment excitants, ce qui n’est pas facile actuellement au Japon à cause des restrictions.
NATSUMI - J’ai pu faire des concerts dans des endroits où je n’étais pas allée avant. Je crois que cela a renforcé ma conviction concernant le fait qu’il faut mieux s’amuser et vivre plutôt que d’être nerveux et anxieux sur des fantômes. Cela m’a renforcé physiquement et mentalement.
KRM - Dès vos débuts, vous êtes venus à l’étranger. Pourquoi si tôt ?
HARU - Notre musique est fortement influencée par des groupes de metal internationaux, et nous voulions que BRIDEAR puisse atteindre l’Europe.
KRM - 2022 sera l’année des dix ans de BRIDEAR. Avez-vous préparé quelque chose de spécial ? Peut-être pouvez-vous nous dévoiler quelque chose ?
KIMI - Je suis surprise que cela fasse déjà aussi longtemps ! Je n’ai rien en tête pour le moment… Je pense à quelque chose… J’espère que ça sera cool !
KRM - Pour conclure cet échange, avez-vous quelques mots à adresser à nos lecteurs ?
KIMI - Merci de nous lire et de vous intéresser à nous. Nous sommes tellement heureuses. C’est certain que nous reviendrons dans un futur proche. Alors, s’il vous plaît venez nous voir. Je suis sûre que cela sera encore plus fun que ce que vous pouvez imaginer !
HARU - Nous allons revenir, alors s’il vous plaît, attendez nous !
MISAKI - A vous tous qui nous suivez depuis l’étranger : merci pour tout ! Merci à vous pour le succès de cette tournée ! Si BRIDEAR vous intéresse, n’hésitez pas à acheter le CD “Bloody Bride”, et écoutez-le !
AYUMI - Soyez impatients de nous revoir en live ! Amusons-nous encore ensemble !
NATSUMI - Je souhaite qu’un maximum de personnes puissent sourire grâce à notre musique. Nous voulons être la force conductrice derrière les rêves et les espoirs des personnes qui souhaitent accomplir quelque chose. Nous apprécions tout ce soutien international. Venez nous voir la prochaine fois que l’on vient !
L'ensemble de l'équipe de KARAOME tenait à remercier BRIDEAR, Setsuzoku Records et Orion Live pour avoir rendu cette entrevue possible.
Rédaction : Ysa & Cyrielle
Remerciements à Setsuzoku Records & BRIDEAR
Photos : BRIDEAR & Gaëlle PONS
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