Pour sa troisième tournée européenne en cinq ans, le chanteur ERIC NAM a su frapper fort en offrant, à ses fans français, deux soirées inoubliables qui se sont déroulées à guichets fermés au mythique Bataclan !
A chacun de ses passages, la taille de son public augmente ! Alors qu’il s’était présenté, pour la première fois en juin 2019, au Trabendo, salle d’une capacité maximale de 900 personnes, c’est dans un Bataclan plein à craquer que ERIC NAM retrouve son public après un an et demi. Entre temps, l’artiste aux multiples casquettes a produit son dernier album, « HOUSE ON A HILL ». Cet opus est bien le sujet principal de cette nouvelle tournée européenne, comme en témoigne le décor en façade de maison qui s’installe fièrement après une première partie d’une belle demi-heure.
Animée par la chanteuse canadienne Alex Porat, cette première partie permet à l’audience d’oublier bien vite le temps maussade de ce 15 mars. A quelques jours de l’arrivée du printemps, les 1 500 personnes présentes avaient bien besoin d’un peu de soleil et de chaleur. Au travers de quelques chansons, la jeune femme séduit son premier public parisien. Certain(e)s la connaissait déjà et ont eu à cœur de l’applaudir et de lui démontrer un soutien sans failles. Mixant une pop actuelle à une énergie sur-vitaminée, l’univers de Alex Porat fait l’effet d’un rayon de soleil au milieu de nuages gris.
Après quelques minutes de pause durant lesquelles la scène se prépare à accueillir cette fameuse façade, l’ambiance se tamise et une introduction musicale douce se fait entendre. Après quelques instants, le batteur et le guitariste qui accompagneront ERIC NAM ce soir font leurs apparitions, salués par le public. Puis, alors que les notes se muent en un mélange électro pop, laissant reconnaitre le titre « Sink or Swim », le chanteur passe le pas de la porte, se présentant, enfin, à ses fans ! Ces derniers ne perdent pas de temps, donnant de la voix et accompagnant ERIC NAM alors que deux danseurs font leurs apparitions. La transition se fait naturellement avec « Undefined », caractérisée par cet univers électro pop rock, qui n’est pas sans rappeler certains sons nord-américains ou anglais. Un choix assumé par l’artiste étant donné ses origines mais également son souhait de se démarquer de l’univers k-pop. Même si cela ne fait que quelques minutes que le concert a débuté, il est important de souligner la performance du jeu de lumière ! Les effets mettent en avant à la fois la mise en scène que la performance en elle-même. Une prouesse visuellement réconfortante qui prouve que ERIC NAM pioche allégrement dans ses influences occidentales.
Une première prise de paroles durant laquelle l’artiste salue son audience et le concert se poursuit avec un voyage dans le passé. Retour sur les années 2019 et 2020 avec trois titres issus des albums « The Other Side » et « Before We Begin » : « Any Other Way », « You’re Sexy I’m Sexy » et « Wildfire ». Alors que la première permet au guitariste de se lâcher le temps d’un solo, les deux autres morceaux se veulent plus lascifs et sensuels. Le jeu de lumière vire sur des teintes rouges, symbole de séduction. Nouvelle prise de parole pour ERIC NAM, la seconde en moins d’une demi-heure ! Petite touche d’humour à destination des accompagnants pour qui, il l’espère, le show n’est pas trop contraignant. Retour au présent avec le morceau « HOUSE ON A HILL », titre éponyme du dernier album du chanteur, complétée par « Exist ». Alors que les danseurs ont déserté la scène depuis quelques minutes, ERIC NAM prouve que les qualités vocales qui ont fait son succès il y a plus de dix ans sont toujours d’actualité.
De manière répétitive, une nouvelle pause s’impose après ces deux morceaux… La troisième en moins de dix titres. Même si la générosité de l’artiste et son envie de partager un maximum d’instants avec son public sont touchantes, la multiplication de ces instants divise l’énergie de la soirée. Mais les fans décident de faire preuve d’un soutien sans failles, reprenant les paroles de « Don’t Leave Yet » et de « Paradise ». L’ambiance reste survoltée dans une bonne ambiance dansante et énergique. Quatrième prise de parole avant de revenir au présent avec « I Wish I Wasn’t Me » issue de l’album « HOUSE ON A HILL ». ERIC NAM continue de faire voyager son public au travers de l’ensemble de sa discographie, enchaînant ensuite avec « Love Die Young ».
Le chanteur a une habitude : célébrer les anniversaires des personnes nées le jour de ses concerts. Une fois n’est pas coutume, ERIC NAM profite d’une nouvelle prise de parole pour questionner sur public et mettre à l’honneur quelques membres de l’audience gagnant une année en ce 15 mars. Bien que l’instant soit joyeux et chaleureux, les longues minutes qui s’écoulent font baisser l’énergie présente. Contrebalançant cette perte de vitesse, l’artiste enchaîne avec les trois derniers titres de cette première partie de concert : « Echo », « Run Away » et « Honestly ». C’est sous les acclamations que l’ensemble des musiciens quittent scène, pour la réinvestir quelques instants plus tard pour deux dernières performances : « Only for a moment » et « Congratulations ». Une conclusion festive pour cette première soirée parisienne qui laissera un souvenir certain à l’ensemble de l’audience.
Malgré une venue controversée, la performance de ERIC NAM pour cette première date se sera faîte à guichets fermés. Une réussite pour celui qui multiplie les tournées internationales, s’octroyant le luxe de quasiment doubler la taille de ses audiences à chaque passage. Il est, néanmoins, à regretter les trop nombreuses prises de paroles de l’artiste. Malgré une carrière de plus de dix ans, ERIC NAM n’aura performé que seize morceaux, complétant son show par des minutes d’échanges. Une présentation peut-être plus complète de sa discographie aurait pu être beau moyen pour toucher une nouvelle audience !
Toute l'équipe de KARAOME tenait à remercier ERIC NAM, son management et LIVE NATION pour avoir permit cet article.
© Crédits Photos : Nathan GEY pour KARAOME & ERIC NAM
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