Contrairement à son concept, sombre et tirant sur le cauchemardesque, le groupe DREAMCATCHER aura fait de son concert parisien, un rêve éveillé pour l’ensemble des fans présents ce soir-là.
Par définition, un attrape-rêve capture les mauvais rêves pour offrir une douce nuit à son détenteur. Bien loin de nous en préserver, DREAMCATCHER nous plonge dans les profondeurs de cet objet, parcourant cauchemars et mauvais souvenirs au travers de morceaux mêlant une base de pop dansante, avec des rap-lines percutantes, le tout sur un fond de sonorités rock. Un paradoxe appuyé par des membres aux visuels angéliques...
Fortes de leur succès, les sept membres de DREAMCATCHER ont embarqué cet automne pour leur seconde tournée européenne, avec un concert final à Paris le 24 Novembre. Notre équipe y était. Alors : nuit d’horreur ou rêve inoubliable ?
S'il y a une chose à retenir des concerts organisés par MyMusicTaste, c’est qu’ils débutent rarement en retard ! C’est à 19H30, comme annoncé, que les lumières s’éteignent dans un Zénith de Paris affichant complet dans sa configuration médiane. Près de 3 500 personnes ont fait le déplacement pour applaudir DREAMCATCHER qui arrive sur scène sur les premières notes de “VISION”. La chanson principale de “APOCALYPSE : FOLLOW US” sorti en Octobre dernier met tout le monde d’accord ! Le ton est donné : le morceau sonne comme un cri de ralliement, une source de motivation pour entamer ce concert de la meilleure manière possible. Le public n’en demandait pas plus reprenant en chœur le refrain couvrant parfois les membres elles-mêmes ! La guitare électrique de “MAISON” résonne alors comme un premier indice sur la qualité principale de DREAMCATCHER : sa diversité musicale ! Le célèbre “Please, someone fight for us” trouve écho dans le chœur des fans qui continuent d’accompagner les chanteuses, récompensés par de premières interactions avec Da Mi lors de son rap percutant. Efficace et maîtrisée, la chorégraphie ne laisse planer aucun doute : ce sont de vraies performeuses que nous avons face à nous !
Après ces premières minutes très énergiques, la formation s’octroie un premier MC : le temps des salutations et des souvenirs du premier concert de DREAMCATCHER en France, en 2018. Le parfait enchaînement pour “BEcause”, issu de l’EP “Summer Holiday” sorti en Juillet 2021. Plus léger, le morceau se veut entraînant et crée une bulle d’air dans une ambiance jusque-là apocalyptique. Les paroles, parfaitement connu de l’audience, sont reprises en chœur comme une déclaration d’amour chaleureusement accueilli par le septuor. On continue à remonter le temps avec “Red Sun”, réalisé en 2020. Dans un rythme plus lascif, le public est entraîné dans une douce dystopie dans laquelle il s’enlise bien volontiers. Plus lente, la mélodie résonne comme un rêve éveillé dont nous sommes spectateur. Nouvelle pause et nouveau moment d’échange et de complicité avec les membres.
“Rainy Day” continue le ralentissement entamé, nous transportant lors d’une balade sous la pluie. Mués par un sentiment commun, les fans allument les lampes torches de leur smartphone. Mille et une lumière traversent les spots bleus comme de multiples étoiles éclairant l’horizon. Nouveau retour dans le passé avec “Jazz Bar”. Délicat mélange entre hip-hop et ambiance jazzy, le morceau relance la soirée sur une note plus entraînante, sans pour autant délaisser ce rythme un peu lascif dans lequel nous nous prélassons. Le morceau est parfait pour les échanges complices entre la scène et le public. L’ambiance jazzy laisse place à une mélodie plus électro avec les premières notes de “Poison Love”. Les basses résonnent et comme un poison qui s’immisce, font vibrer la salle parisienne et la transforment en nightclub alors que la fosse est prise à se déhancher.
Nouvel MC de quelques minutes durant lesquelles des anecdotes de tournées sont racontées. Le ton est léger et contraste avec les premières notes de “Odd Eye”, toujours dans la série des “Dystopia”. On retrouve cette ambiance lourde et apocalyptique du début de soirée. Les basses résonnent trouvant écho dans la chorégraphie des jeunes femmes alors que leur chant est couvert par celui du public. La transition avec “Scream” est parfaite ! Les sonorités rock s’installent et le vers “I wanna you to scream” sonne comme une évidence ! Les échanges avec l’audience sont nombreux et apportent une touche de liberté qui sont tout à l’honneur du groupe. Les membres se laissent le choix d’interagir et de prendre possession de l’entièreté de la scène.
Le temps passe vite et les fans ne cachent pas leur surprise de découvrir que la moitié de la soirée est déjà écoulée ! Mais ils se reprennent bien vite alors que les sept membres présentent chacune quelques secondes de leurs morceaux solos respectifs issus de l’opus “Apocalypse : Save Us”. L’ordre de passage est tiré au sort, renforçant le sentiment de liberté qui plane sur la soirée. Les filles se prêtent au jeu, se dévoilant au détour de “No Dot”, de Su A, dans des chorégraphies plus subjectives. Après ces quelques minutes hors du temps, le tempo rock revient, plus affirmé qu’au début de soirée. “Break the Wall” rassemble et unifie l’audience alors que DREAMCATCHER dévoile une séduisante facette rock’n’roll. Des headbangs timides surgissent alors que la guitare électrique se marie au rap de Da Mi. Nouveau changement de rythme avec “Locked Inside a Door” qui renoue avec une ambiance pop dansante qui pousse certains fans de la fosse à initier quelques pas de danse. Une initiative renforcée par “Silent Night” et ses sonorités électro-pop qui transportent le Zénith de Paris dans un nightclub.
Nouvelle pause, le temps de reprendre sa respiration et de se préparer pour la dernière ligne droite de cette soirée. Une ambiance festive, rythmée par les sons pop-rock de “Wind Blows” s’installe, les lightsticks s’agitent. Comme une course sans fin, “BOCA” s’enchaîne ! Une certaine lenteur se créée bien vite effacée par le refrain et la guitare électrique qui revient en force. Personne n’y croit et pourtant le groupe annonce les deux dernières chansons ! La révélation sonne comme un coup de grâce qui, bien loin d’attrister l’audience, la pousse à tout donner pour finir en apothéose !
“Fairytale” et “Starlight” s’enchaînent, permettant au groupe de multiplier les échanges avec son public. Un happy-ending digne des plus célèbres contes de fées alors qu’une promesse silencieuse est conclue : celle d’une prochaine tournée ! La pénombre reprend ses droits sur un Zénith qui ne veut pas que la soirée s’achève et qui rappelle DREAMCATCHER à coup de “Encore”. La stratégie est gagnante alors que les sept membres reviennent sur scène, portant les produits issus du merch. Trois nouvelles chansons vont permettre de conclure cette soirée sur une note positive : “Some Love”, “Over the Sky” et “New Days”.
Si l’on devait définir cette soirée par un seul mot, ce serait “Diversité” ! Bien loin d’être un groupe de k-pop “classique”, DREAMCATCHER brille par son style cauchemardesque, des morceaux entraînants et des sonorités diverses. De la pop dansante, à l’électro tout en s’appropriant des sonorités rock, le septuor assemble le tout pour créer des pistes percutantes et entêtantes. Les personnalités de chacune des membres sont d’autant d’atouts supplémentaires qui font l’authenticité de leur univers. C’est devant un Trianon de 1 500 personnes qu’elles performaient il y a quatre ans... Devant près de 3 500 personnes en cette fin d’année... Nous ne pouvons qu’espérer que cette audience double encore à la prochaine tournée !
Parce qu'un concert, c'est une symbiose entre l'artiste et son public, nous avons choisi de vous mettre à l'honneur en partageant deux témoignages d'Insomnias.
Témoignage de @hyeonieyoo :
"J'étais en fosse or ! J'ai participé à la numérotation et c'était ma première fois donc j'étais assez stressée mais j'ai vraiment eu une bonne surprise ! La fanbase avait tout bien préparé. Que ce soit le matin avec la distribution des bracelets ou l'après-midi avec les files, j'ai trouvé qu'ils ont vraiment bien géré !! A part une personne, je n'ai pas vu quelqu'un essayer de gratter une place, tout le monde était assez discipliné et respectait la numérotation.
En ce qui concerne le concert en lui-même, c'était juste génial ! C'est purement mon expérience mais de mon côté personne ne poussait. Il y avait même des espaces entre les fans ce qui permettait à l'air de circuler. Personne n'a tenté de passer devant, sur ça rien à redire! Et les filles étaient incroyables ! Elles ont tout donné, ont énormément interagi avec la fosse et même les gradins, ont occupé tout l'espace pour qu'aucune partie de la salle ne se sente délaissée ! On sentait qu'elles étaient heureuses d'être là et reconnaissantes d'être devant nous... Comme nous d'être devant elles ! Elles nous regardaient dans les yeux vraiment ça faisait trop plaisir <3 Même Siyeon qui disait n'être pas au top n'a rien laissé paraître et a tout donné jusqu'au bout Et le Hi-wave pareil, elles ont toutes pris le temps de bien nous regarder dans les yeux, de répondre à nos signes ! Si c'était à refaire, je n'hésiterai pas une seule seconde!"
Témoignage de Sylvie :
Le 24 novembre, j'ai vécu l'un des plus beaux concert de ma vie : celui de DREAMCATCHER ♥️ C'est grâce à ma fille de 17 ans, la première à être devenue une Insomnia, que je les ais connues. Mes deux filles étaient bien entendu présentes ce soir-là. Après un début chaotique : j'ai raté le début du concert dû à une mauvaise organisation du Zénith. La frustration était présente car je n'ai pas pu voir les performances de "VISION" et "MAISON"😢. Une placeuse m'accompagne enfin à mon siège. Me voilà installée, prête pour vivre la grande aventure 🥰. Les larmes coulent car je réalise que mes 7 princesses (surnom que je leur donne😉) sont bien présentes sur scène devant moi et que c'est bien réel. Je hurle, tape des pieds avec tous et toutes les Insomnias . Un écran défile derrière les filles avec des images et le titre des chansons. Je suis debout entrain de danser et chanter avec toute la salle. J'applaudis tellement que mes mains commencent à me faire mal 😁. Dreamcatcher sont 7 filles débordant de dynamisme. Elles nous transmettent joie, bonne humeur et fous rires tout en restant professionnelles en même temps 🥰. Sua ne tient pas en place, une vraie pile électrique 🤣🤣. Il faut avoir le regard partout sur scène pour ne pas louper les moindres faits et gestes des membres. J'adore quand on s'envoie des coeurs réciproquement ♥️. Le concert est passé tellement mais tellement vite ! J'aurais adoré rester avec les membres pendant des heures ! Elles nous ont fait oublier tous nos soucis ☺️. Je veux revivre ce moment magique le plus vite possible 🙏. J'espère en 2023🤞. Ma conclusion : pas besoin d'avoir une scène avec des artifices à tout va, quand on a 7 princesses qui brillent sur scène ♥️♥️ et qui font briller cette scène ♥️
L'ensemble des photos du concert sont disponibles sur cette page : ICI
Setlist :
VISION - MAISON - BEcause - Red Sun - Rainy Day - Jazz Bar - Poison Love - Odd Eye - Scream - Solos Part (Cherry - Winter - Entrancing - Beauty Full - Playground - No Dot - For) - Break the Wall - Locked Inside a Door - Silent Night - Wind Blows - BOCA - Fairytale - Starlight - Some Love - Over the sky - New Days
Toute notre équipe tenait à remercier MyMusicTaste ainsi que DREAMCATCHER pour l'invitation.
Rédaction : Cyrielle PONS
(c) Photos : Gaëlle PONS pour KARAOME - Dreamcatcher Compagny
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